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Informations nutritionnelles

Ce Que Vous Devez Savoir

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Anémie

L’anémie, caractérisée par une diminution du nombre de globules rouges, est très fréquente en hémodialyse.

L’anémie est déjà présente avant la dialyse car elle est essentiellement liée à un déficit en érythropoïétine (EPO), une hormone produite par les reins qui stimule la production de globules rouges par la moelle osseuse.

Lorsque le taux d’hémoglobine chute en dessous de 10g%, votre néphrologue vous proposera généralement un traitement par EPO.

Une alimentation saine et une activité physique suffisante sont associées à un meilleur contrôle de l’anémie. La carence en fer est courante, principalement due à une diminution de l’absorption. Parfois, une supplémentation orale est nécessaire. Un apport suffisant en vitamine C, présente dans les fruits et les légumes, favorise l’absorption du fer. Une diminution des vitamines B1, B6, B9 et B12 en relation avec un régime alimentaire restrictif et la malnutrition pourrait être évitée avec un régime alimentaire bien équilibré. Votre diététicien(ne) sera en mesure de vous aider à choisir des nutriments adéquats.

Parfois, des compléments de vitamines sont nécessaires.

Philippe Chauveau, France

Calcium, phosphore et os

Le rein est un organe important pour le métabolisme osseux. Les maladies rénales provoquent des niveaux élevés de phosphate, d’hormone parathyroïdienne (PTH) et des niveaux faibles de calcium et de vitamine D. Ces problèmes se produisent aux premiers stades de la maladie rénale chronique (CKD), la plupart du temps sans symptômes cliniques. Plus tard, au cours de l’évolution de la CKD, la maladie osseuse s’aggrave et des calcifications extra-vasculaires, des douleurs osseuses ou un risque accru de fracture peuvent survenir.

Les patients devraient réduire leur apport en phosphore et éviter les aliments à teneur élevée en phosphore. Le poisson, la viande et les œufs contiennent du phosphate, mais ne devraient pas être réduits sans l’avis d’un néphrologue en raison de leur valeur nutritive. La plupart du temps, la teneur en phosphate des nutriments est cachée et vous avez besoin de l’avis d’un diététicien pour choisir des nutriments à faible teneur en phosphate et des instructions de cuisson.

Ce livre de cuisine vous aidera à choisir des aliments à faible teneur en phosphate et à haute valeur nutritive.

L’apport en calcium doit être normal.

Un supplément de vitamine D est généralement prescrit. Un médicament spécifique pour l’hyperparathyroïdisme existe en cas de niveaux très élevés de PTH.

Les chélateurs de phosphate aident à abaisser les niveaux de phosphate dans le sang. Il existe de nombreux types de ce médicament. Vos médecins vous expliqueront et vous prescriront le type de chélateur de phosphate recommandé pour votre cas personnel.

Philippe Chauveau, France

Fromage, produits laitiers, alternatives sans produits laitiers et œufs

Les produits laitiers constituent une contribution importante à un régime alimentaire équilibré. Ils sont une bonne source de calcium (voir la section sur le Calcium, Phosphore et Os) et de protéines (voir la section sur l’apport en protéines pour les patients en hémodialyse), mais ils peuvent aussi être une source de sucre, de gras, de potassium et de phosphate en excès.

Les produits laitiers sont transformés en fromage, yaourt et crème et chacun de ces produits comprend plusieurs variations. Par exemple, il est possible d’acheter du lait avec différents pourcentages de matière grasse ou il peut être utilisé pour faire des boissons lactées comme le lait chocolaté. La teneur en nutriments de ceux-ci variera de telle façon que certains types de lait et ses produits peuvent être bénéfiques pour certaines personnes atteintes d’une maladie rénale, tandis que d’autres seront moins utiles ou même néfastes. De plus en plus, du lait non laitier est disponible.

L’information ci-dessous est conçue pour les personnes qui ont une maladie rénale et qui ont été conseillées à être prudentes avec leur alimentation.

Lait
Un excès de lait est déconseillé chez les personnes atteintes d’une maladie rénale car il contient du potassium et du phosphate (voir les sections sur le potassium et le calcium, le phosphore et l’os). Un verre de lait (250mls) peut contenir environ 15% du potassium quotidien qu’un homme de 70kg peut recevoir dans un régime pauvre en potassium et 25% de l’apport en phosphate quotidien autorisé. Par conséquent, le lait doit être limité à un maximum de 200mls par jour.

Lait non laitier
Le lait non laitier peut avoir des quantités variables de phosphate et de potassium. Cela est principalement dû à des additifs tels que le phosphate tricalcique. Donc, vous devriez idéalement vous concentrer sur des variétés non enrichies, biologiques et/ou non sucrées. Le lait de riz, le lait d’amande et le lait d’avoine sont naturellement faibles en phosphate et en potassium. Le lait de soja est plus riche en phosphate et en potassium, mais toujours moins que le lait laitier. Le lait de coco est similaire au lait laitier en phosphate mais inférieur en potassium.

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Fromage et teneur en phosphate

Fromage et teneur en phosphate

Certains fromages sont riches en phosphates et d'autres sont beaucoup moins.

Fromage et teneur en phosphate

Certains fromages sont riches en phosphate et d'autres sont beaucoup plus faibles.

Lina Johansson, Royaume-Uni

Diabète chez les patients en hémodialyse

Une bonne maîtrise du diabète en hémodialyse est essentielle pour prévenir les complications à long terme, y compris les dommages au cœur, aux vaisseaux et aux yeux. Que le diabète nécessite de l’insuline ou non (diabète dépendant de l’insuline ou « diabète mûr »), l’alimentation doit être personnalisée et adaptée à l’hémodialyse. Seuls les niveaux de glucose dans le sang sont utiles pour le suivi. La détermination de l’hémoglobine glycosylée (HbA1c) dépend du contrôle du diabète sur une période plus longue.

La prescription de base pour le diabète dépendant de l’insuline est similaire à celle du niveau prescrit avant la dialyse : 35 kilocalories par jour, dont 50% sous forme de glucides. Afin d’éviter l’hyper- et l’hypoglycémie, la distribution au cours de la journée se compose souvent de 3 repas et 2 en-cas.

La chose la plus importante est que le régime doit être établi avec un diététicien et régulièrement revu, en tenant compte des différents types de sucres (lents ou rapides, peu ou beaucoup hyperglycémiques).

Il est très important de maintenir un bon niveau d’activité physique.

Il faut maintenir un apport adéquat en fruits et légumes. Éviter une consommation élevée lorsque les niveaux de potassium sont trop élevés (voir la section sur le potassium).

Les en-cas doivent être adaptés aux séances de dialyse. Le bain contient généralement un gramme de glucose, mais l’hypoglycémie peut toujours survenir.

Christoph Wanner, Allemagne

Apport énergétique

Les patients non dialysés atteints de maladie rénale chronique avancée et ceux qui subissent une hémodialyse de maintenance ou une dialyse péritonéale chronique devraient se voir prescrire un apport énergétique alimentaire de 35 kcal/kg/jour pour les patients de <60 ans et de 30 kcal/kg pour les patients de ≥60 ans (1,2,3). Les patients en surpoids ou malnutris peuvent avoir besoin d’ajustements de l’apport énergétique. Les glucides représentent 50 à 60% de l’apport énergétique quotidien total et les lipides devraient représenter 30 à 40%. Les glucides provenant des sucres devraient être limités à moins de 10% de l’apport énergétique, et une consommation plus élevée de graisses polyinsaturées et monoinsaturées plutôt que d’acides gras saturés, de graisses trans et de cholestérol est associée à des résultats plus favorables (4). Les lignes directrices cliniques de la KDIGO pour le diabète et la MRC recommandent que 40-45% des calories provenant des glucides viennent de céréales complètes, de fruits et de légumes [5] et l’initiative de qualité des résultats de la maladie rénale (KDOQI) les ‘Directives sur la dyslipidémie’ recommandent 20-30g/jour de fibres [6]. Les patients traités avec une dialyse péritonéale absorbent des calories du glucose du liquide de dialyse et cela devrait être inclus dans le calcul de l’apport énergétique alimentaire. Environ 90% du glucose est absorbé pendant les stases de plus de 8 heures, et environ 70% est absorbé pendant les stases plus courtes; par conséquent, la quantité de glucides absorbés à chaque échange peut être estimée (7). Remplacer les graisses saturées par des graisses polyinsaturées peut moduler l’hyperlipidémie. Chez les patients atteints d’hypercholestérolémie, un régime comprenant ≤30% d’énergie sous forme de lipides, 10% d’acides gras saturés et moins de 300mg/jour d’apport en cholestérol alimentaire est recommandé (8).

La dépense énergétique au repos (REE) est normale chez les patients stables atteints de maladie rénale chronique et chez les patients sous dialyse. Pendant l’hémodialyse, des études ont constaté une augmentation de 12 à 20% en présence de comorbidités, d’hyperparathyroïdie sévère, d’inflammation et de diabète mal contrôlé (9,10,11,12). Une activité physique réduite, entraînant une diminution plutôt qu’une augmentation de la dépense énergétique totale, pourrait avoir atténué l’augmentation de la REE (13).

Siren Sezer, Turquie

Références

  1. Lignes directrices pour la pratique clinique sur la nutrition dans l’insuffisance rénale chronique. K/DOQI, Fondation Nationale du Rein. Am J Kidney Disease 2000;35:S1-140
  2. Fouque D, Vennegoor M, ter Wee P et al. Lignes directrices de l’EBPG sur la nutrition. Nephrol Dial Transplant 2007;22 suppl 2:45-87
  3. Toigo G, Aparicio M, Attman PO,et al. Rapport du groupe de travail d’experts sur la nutrition des patients adultes atteints d’insuffisance rénale (partie 2 de 2). Clin Nutr 2000;19:281-291
  4. Gang JK, Kalantar-Zadeh K, Goldstein-Fuchs J, Rhee CM. Approches alimentaires dans la gestion des patients diabétiques atteints d’une maladie rénale. Nutriments 2017, 9, 824. doi:10.3390/nu9080824
  5. Fondation Nationale du Rein (2007) Lignes directrices et recommandations pour la pratique clinique KDOQI™ pour le diabète et la maladie rénale chronique. Am J Kidney Dis 49 (suppl 2): S1-S180
  6. Maladie Rénale : Amélioration des Résultats Globaux (KDIGO) Groupe de travail sur les lipides (2013) Lignes directrices pour la pratique clinique de KDIGO pour la gestion des lipides dans la maladie rénale chronique. Kidney Int Suppl 3:259–305
  7. Wolfson M. Gestion de l’apport en protéines et en énergie chez les patients en dialyse J Am Soc Nephrol 1999;10: 2244–2247
  8. Toigo G, Aparicio M, Attman P-O etal (2000) Rapport du groupe de travail d’experts (ESPEN) sur la nutrition chez les patients adultes atteints d’insuffisance rénale (partie 1 de 2). Clin Nutr 19:197–207
  9. Neyra R, Chen KY, Sun M, Shyr Y, Hakim RM, Ikizler TA. Augmentation du métabolisme de repos chez les patients atteints d’insuffisance rénale terminale. JPEN J Parenter Enteral Nutr. 2003;27:36-42.
  10. Cuppari L, de Carvalho AB, Avesani CM, Kamimura MA, Dos Santos Lobao RR, Draibe SA. Augmentation du métabolisme de repos chez les patients en hémodialyse atteints d’hyperparathyroïdie sévère. J Am Soc Nephrol. 2004;15: 2933-2939.
  11. Avesani CM, Cuppari L, Silva AC, Sigulem DM, Cendoroglo M, Sesso R, et al. Métabolisme de repos chez les patients diabétiques en pré-dialyse. Nephrol Dial Transpl. 2001;16:556-565.
  12. Utaka S, Avesani CM, Draibe SA, Kamimura MA, Andreoni S, Cuppari L. L’inflammation est associée à une augmentation du métabolisme énergétique chez les patients atteints d’une maladie rénale chronique. Am J Clin Nutr. 2005;82: 801-805.
  13. Avesani CM, Trolonge S, Deleaval P, Baria F, Mafra D, FaxenIrving G, et al. Activité physique et dépenses énergétiques chez les patients en hémodialyse : une enquête internationale. Nephrol Dial Transpl. 2012;27:2430- 2434.

Poisson

Le poisson et la viande sont très riches en protéines de haute valeur biologique (essentielles pour le corps).

Le poisson est pauvre en tissu conjonctif et en graisse. Il est digéré plus rapidement que la viande. Son contenu en glucides est faible.

Le poisson contient des protéines de haute qualité avec tous les acides aminés essentiels, dont l’utilisation doit être optimisée. C’est particulièrement utile en cas de réduction de l’apport en protéines.

Le poisson pourrait être classé en fonction de sa teneur en graisse, cependant, il faut savoir que les poissons les plus gras contiennent moins de graisse que la viande la moins grasse !

Certains poissons contiennent certains lipides polyinsaturés (oméga-3) qui luttent contre l’athérome et réduisent les maladies cardiovasculaires. Les poissons les plus riches en acides gras oméga-3 comprennent le thon germon, le hareng, le maquereau, la truite arc-en-ciel et le saumon.

Le poisson peut être consommé à la place de la viande en quantités équivalentes au moins deux fois par semaine. Le poisson peut être cuisiné de nombreuses manières différentes associées à différents légumes et féculents, ce qui le rend attrayant et vous permet de varier le menu hebdomadaire.

La quantité de poisson (ou de fruits de mer en général) que vous pouvez manger dépend de votre stade de MRC. La teneur en nutriments varie. Certains sont riches en potassium, en phosphore ou en sel. Votre diététicien peut vous aider dans votre choix.

Philippe Chauveau, France

Liquides

Aux premiers stades de la maladie rénale, il n’est pas nécessaire de limiter l’apport en liquide.

Si votre maladie rénale s’aggrave, votre diététicien ou néphrologue vous conseillera sur la quantité de liquides à consommer chaque jour.

Réduire la consommation de liquides peut être difficile pour les patients en hémodialyse lorsqu’il est recommandé d’augmenter celle-ci en cas d’insuffisance rénale terminale. En raison de la diminution de la diurèse (quantité d’urine produite), l’eau (et les déchets) s’accumule. Il est donc essentiel d’éliminer l’excès pour éviter une surcharge hydrique qui fatigue le cœur. Réduire la consommation de liquides limite la prise de poids entre les séances de dialyse. Une prise de poids excessive entre les séances peut entraîner une baisse de la tension artérielle et une fatigue significative après la dialyse.

Quelles sont les recommandations ?

Elles concernent tous les liquides et pas seulement l’eau.

En cas de diurèse : équivalent en volume à votre diurèse plus 500 à 750 ml de liquide.

En cas d’anurie : 500 à 750ml de liquides par jour.

Nous avons tendance à surestimer l’apport d’eau des aliments et à stigmatiser à tort certains aliments en raison des jus spécifiques qu’ils libèrent.

Globalement, une journée de consommation alimentaire (sans compter l’apport de liquides) équivaut à 1L d’eau.

Stanislas Trolonge, France

Boissons concernées

  • Thé, café, chicorée
  • Lait
  • Jus
  • Eau plate ou gazeuse
  • Soupes et bouillons
  • Boissons sucrées
  • Alcool

Conseils pour limiter votre consommation de liquides

  • Utilisez des contenants plus petits : une petite tasse au lieu d’une plus grande pour réduire la quantité de liquide consommée.
  • Pour étancher votre soif, sucez des glaçons ou des tranches d’orange ou de citron givrées. Ainsi, vous limitez l’apport en liquides.
  • Certains comprimés ou poudres à diluer peuvent être avalés avec de la nourriture, ce qui évite une prise supplémentaire de liquides.
  • Pendant les périodes de chaleur, buvez des boissons fraîches ou utilisez un ventilateur pour vous rafraîchir.
  • Évitez les pièces surchauffées. Vous pouvez humidifier l’air environnant en plaçant un contenant d’eau sur le radiateur.
  • Les boissons alcoolisées ou sucrées ne désaltèrent pas ; elles vous donneront encore plus soif.
  • En apéritif, évitez les boissons qui nécessitent l’ajout d’eau (par exemple, apéritif anisé…).

Fruits et Légumes

Les fruits et les légumes sont essentiels pour la santé car ils fournissent un éventail de vitamines et de minéraux, ainsi qu’une excellente source de fibres. Ils sont également faibles en matières grasses.

Il existe des préoccupations que certains fruits et légumes sont très riches en potassium (voir la section sur le potassium). En tenant compte de cela, vous trouverez ci-dessous quelques conseils utiles pour vous aider à décider quels fruits et légumes sont les meilleurs à consommer et comment les préparer.

Les jus de fruits et de légumes ont tendance à être très riches en potassium et sont donc à éviter, tout comme les soupes à base de légumes.

Méthodes de cuisson des légumes
Il est recommandé de réduire l’apport alimentaire en potassium en cas d’hyperkaliémie chez les patients atteints de CKD ou en dialyse, ou pour prévenir cette condition. L’une des stratégies est la cuisson des aliments. Les fruits et les légumes sont des aliments riches en potassium. Des méthodes de cuisson appropriées réduisent de manière significative la teneur en potassium des aliments une fois cuits.

La cuisson à l’eau bouillante en grande quantité réduit la teneur en potassium des légumes.

Une double cuisson est recommandée pour la cuisson des légumes, des fruits et des pommes de terre.

En pratique, deux casseroles d’eau seront mises à bouillir en même temps afin de ne pas perdre de temps.

Recommandation : Si vous épluchez les légumes (par exemple, les pommes de terre) avant l’ébullition, cela augmentera encore la perte de potassium.

La cuisson initiale de la nourriture aura lieu dans la première casserole d’eau pendant 10 à 15 minutes. Cette eau de cuisson doit ensuite être jetée. Les aliments seront ensuite déposés dans la seconde casserole d’eau bouillante pour terminer la cuisson. Pour plus de saveur, les aliments peuvent être sautés dans une poêle avec de la matière grasse, des herbes et des épices.

Demandez à votre néphrologue ou à votre diététicien des conseils sur le meilleur choix d’aliments, les portions recommandées et les recettes utilisant ces techniques de cuisson.

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Tableaux nutritionnels

Tableaux nutritionnels

Il existe plusieurs types de fruits. Le tableau ci-dessous fournit les tailles de portions pour différents fruits, qui varieront en fonction de leur teneur en potassium. En utilisant le tableau comme guide, il est donc possible de consommer plus de fruits à faible teneur en potassium.

Tableaux nutritionnels

Le tableau répartit les légumes en différentes portions en fonction de leur teneur en potassium. En suivant le tableau comme guide, il est donc possible de combiner légèrement plus de légumes à faible teneur en potassium lors de la préparation d'un repas. Tous les légumes sur le tableau sont bouillis sauf indication contraire. Les pommes de terre ne sont pas incluses mais devraient être bouillies pour réduire leur teneur en potassium.

Lina Johansson, Royaume-Uni
Stanislas Trolonge, France

Herbes et épices

Les herbes et les épices peuvent être utilisées pour donner un goût supplémentaire à la nourriture. Par exemple:

  • Le paprika doux ou le cayenne peuvent donner un goût supplémentaire au bœuf, à la volaille, aux fruits de mer, aux soupes, aux sauces et à la plupart des légumes.
  • Le céleri peut être ajouté à la viande, au poisson, à la volaille, aux soupes, aux salades/assaisonnements et à divers légumes comme les poireaux et le chou.
  • La noix de muscade donne une saveur supplémentaire aux sauces crémeuses ou au béchamel et à tous les légumes, à l’exception de ceux appartenant à la famille du chou.
  • La menthe et le basilic peuvent être ajoutés aux plats de volaille, de poisson, de viande, de sauces tomate, de légumes cuits, de pâtes, de soupes et de salades.
  • Le thym et l’origan ajoutent du goût à la volaille, au poisson, à la viande, aux sauces, aux légumes à la vapeur, aux pâtes, aux soupes, aux salades et aux viandes grillées.
  • L’aneth peut être ajouté aux plats de poisson, aux soupes crémeuses, aux pommes de terre, aux haricots verts, aux petits pois, aux épinards, aux carottes, aux œufs et aux sauces au citron.
  • Le persil est bon dans presque tous les plats, salades et sauces.
  • Le romarin rehausse le goût de la viande (surtout de l’agneau), de la volaille, du poisson et des ragoûts.
  • La cannelle, le piment de la Jamaïque, les feuilles de laurier et les clous de girofle se marient bien avec presque tous les types de viandes et surtout les sauces.
  • Le cumin peut être utilisé à la place de la cannelle, bien qu’il ait un goût plus intense.
  • Le curry et la coriandre peuvent être utilisés dans les plats orientaux à base de viande, les marinades et dans différentes sauces au poisson.
  • L’estragon donne une saveur supplémentaire au poisson, aux asperges, aux betteraves, au chou, au chou-fleur et aux marinades.
  • Le gingembre peut être ajouté aux plats de bœuf, de poulet, de porc, de haricots verts, de chou-fleur et d’aubergine.

Attention! N’utilisez pas de substituts de sel. Ces produits contiennent du chlorure de potassium et peuvent augmenter votre taux de potassium dans le sang.

KalliopiAnna Poulia, Grèce

Hypertension

L’hypertension artérielle (hypertension) est courante en cas d’insuffisance rénale et également en hémodialyse. Elle peut être la cause ou la conséquence de la destruction des reins. Elle est toujours aggravée par l’apport excessif de sel et souvent d’eau qui l’accompagne, car le sel peut stimuler la soif (voir la section sur le sodium). Elle doit être traitée avec des médicaments et un régime pauvre en sel car elle est nuisible pour le cœur et les vaisseaux (athérosclérose, maladies cardiovasculaires). En dialyse, la baisse du poids de base chez les patients doit être discutée lorsque l’hypertension artérielle apparaît ou s’aggrave.

L’adhésion au traitement médicamenteux est très importante. Les médicaments antihypertenseurs peuvent occasionnellement causer quelques effets secondaires.

N’hésitez pas à en discuter avec votre médecin plutôt que de modifier votre traitement seul.

Stanislas Trolonge, France

Lipides

Les lipides proviennent de l’alimentation humaine ou sont synthétisés par l’organisme à partir de sucres ou d’alcool. Le cholestérol et les triglycérides sont mesurés dans le sang. Le cholestérol peut être normal ou élevé et une augmentation des triglycérides est fréquente chez les patients en hémodialyse. Les deux sont des facteurs de risque vasculaire.

Les substances grasses présentes dans les aliments sont soit d’origine animale (beurre, pâtés, …) soit d’origine végétale (huiles).

Les graisses d’origine animale, à l’exception du poisson, contiennent du cholestérol et des acides gras saturés qui sont néfastes pour les vaisseaux. Les graisses végétales contiennent des acides gras polyinsaturés qui protègent les vaisseaux. Les graisses marines (que l’on trouve dans le poisson) peuvent être bénéfiques pour l’organisme.

Votre apport en lipides doit être équilibré.

Il est généralement nécessaire de réduire l’apport de cholestérol en évitant la viande grasse (mouton, agneau et porc) et en optant pour manger du poisson ou de la viande maigre (poulet, viande blanche) à la place.

Préférez utiliser les huiles de maïs et de tournesol ; limitez le beurre à 20 grammes par jour pour le petit déjeuner.

Christoph Wanner, Germany

Viande

La valeur nutritive de la viande est très élevée. C’est un aliment riche en protéines de haute valeur biologique capable de fournir la gamme complète d’acides aminés, y compris les acides aminés essentiels.

Il a été soutenu que la consommation élevée de viande est nocive pour les reins. Dans la maladie rénale chronique (CKD), l’apport en protéines doit être réduit. Une consommation raisonnable de viande aide à maintenir les réserves corporelles de protéines (telles que les œufs ou le poisson).

Viande blanche ou rouge?

Les viandes blanches et rouges ont la même valeur nutritive.
Les viandes blanches proviennent souvent de jeunes animaux et leur faible teneur en tissu conjonctif les rend plus digestes. Cependant, l’apport en protéines est presque identique :
100g de bœuf = 18g de protéines
100g de poulet = 21g de protéines

En revanche, la teneur en matières grasses de la viande varie selon les espèces ; le cheval étant le moins riche avec moins de 10%, le plus riche étant le canard suivi par l’oie avec 20%.

En hémodialyse, assurez-vous de consommer suffisamment de protéines chaque jour : si nécessaire, remplacez la quantité de viande par son équivalent (poisson ou œufs) comme indiqué par votre diététicien.

Par exemple, 100g de viande peuvent être remplacés par 100g de volaille, 100g de poisson ou 2 œufs.

Philippe Chauveau, France

Médicament et nutrition

La maladie rénale est souvent associée à d’autres problèmes de santé tels que le diabète, l’hypertension ou les maladies cardiaques. Une fois que ces maladies ont été diagnostiquées, votre médecin prescrira un plan de traitement approprié. Cela pourrait inclure un grand nombre de comprimés ou de sachets tout au long de la journée.
Combiner une bonne nutrition, une vie sociale normale et prendre le traitement au moment indiqué est parfois difficile. Le nombre de médicaments peut entraîner l’oubli de quelque chose.

Il est important de respecter les horaires pour la plupart des médicaments :

  • Le traitement contre l’hypertension devrait généralement être pris à la fois le matin et le soir pour assurer une régulation de la tension artérielle pendant la journée et la nuit.
  • Dans le cas de la dialyse, certains traitements doivent être pris après la séance de dialyse car ils peuvent par la suite être éliminés pendant la séance.
  • Les séquestrants de phosphate doivent être pris au milieu ou à la fin d’un repas car ils se lient au phosphore dans la nourriture dans l’intestin pour diminuer son absorption.
  • Certains médicaments doivent être pris à jeun, le matin.

Si vous avez des difficultés à suivre le traitement complet, ou si vous oubliez fréquemment certains médicaments, vous devez en parler à quelqu’un. Votre médecin, mais aussi votre infirmière, votre pharmacien ou votre diététicien peuvent vous aider.

Comprendre le traitement et son utilité est très important.
Soyez conscient des effets secondaires possibles et sentez-vous capable d’en parler, ce qui peut potentiellement conduire à changer ou à améliorer le traitement.
En cas d’oubli fréquent, une pilulier peut vous aider.
Des habitudes ou des routines comme mettre le médicament sur la table pendant la préparation du petit déjeuner peuvent vous aider à vous rappeler.

Il est parfois difficile de prendre tous les médicaments et de comprendre leur utilité. La chose la plus importante est de pouvoir en parler avec le personnel médical.

Philippe Chauveau, France

Activité physique

De nos jours, tout le monde sait qu’il faut bouger, même un peu, et que l’activité physique est une véritable médecine. L’activité physique est une arme contre les maladies chroniques.

Cependant, les patients en dialyse sont généralement très sédentaires (1). Ce mode de vie sédentaire est associé à une surmortalité, alors qu’à l’inverse, l’activité physique présente de nombreux avantages en termes de performances physiques, qualité de vie, amélioration du sommeil, réduction de l’anxiété, de l’asthénie (2) et de la mortalité (3).

Il existe de nombreux obstacles liés à la pratique de l’activité physique, le temps déjà consacré à la dialyse (12 heures par semaine hors transport) est l’une des principales plaintes reçues des patients (4). Cependant, l’asthénie, la déconditionnement chronique et, d’un point de vue clinique, le manque de moyens et/ou de personnel compétent sont également des facteurs contributifs.

Dans le cas des patients atteints de maladie rénale chronique, l’activité physique doit être supervisée, du moins au début, par un professionnel de l’activité physique. Il/elle sera capable de faire une évaluation complète afin d’établir la « prescription » d’activité physique la plus adaptée pour chaque patient.

Il existe de nombreuses façons d’augmenter l’activité physique : l’exercice pré-dialyse, la participation à divers ateliers de groupe ou le suivi d’un programme personnalisé à domicile. Les activités de la vie quotidienne sont également un moyen de bouger : promener le chien, jardiner, aller à pied à la boulangerie ou faire le ménage, etc.

Il est important de se rappeler que toute augmentation de l’activité physique, même minime, peut être bénéfique, donc nous devons bouger dès que possible ! N’hésitez pas à parler de l’activité physique avec votre médecin!

Catherine Lasseur, France

Références

  1. Phénotypes influençant la faible activité physique dans la dialyse d’entretien. Panaye M, Kolko-Labadens A, Lasseur C, Paillasseur JL, Guillodo MP, Levannier M, Teta D, Fouque D. J Ren Nutr. 2015 Jan;25(1):31-9.
  2. Activité physique dans la population en dialyse : comment et pourquoi évaluer et établir un programme? Kolko Labadens A, Lasseur C, Labat T, Trolonge S, Chauveau P. Nephrol Ther. 2014 Jun;10(3):151-8.
  3. Exercice physique chez les participants à l’étude sur les résultats et les pratiques de dialyse (DOPPS) : corrélats et résultats associés. Tentori F1, Elder SJ, Thumma J, Pisoni RL, Bommer J, Fissell RB, Fukuhara S, Jadoul M, Keen ML, Saran R, Ramirez SP, Robinson BM. Nephrol Dial Transplant. 2010 Sep;25(9):3050-62. doi: 10.1093/ndt/gfq138. Epub 2010 Apr 13.
  4. Obstacles à la participation à l’exercice chez les patients en dialyse. Delgado C1, Johansen KL. Nephrol Dial Transplant. 2012 Mar;27(3):1152-7. doi: 10.1093/ndt/gfr404. Epub 2011 Jul 26.

Potassium

Il est courant que les patients subissant une hémodialyse aient des niveaux élevés de potassium. Par conséquent, ils devraient être conseillés de choisir des fruits et des légumes avec un niveau de potassium faible ou moyen et d’éviter les sources riches en potassium.

Les patients doivent également éviter le chocolat, le café, le beurre de cacahuète, la praline et les substituts de sel car ils sont riches en chlorure de Potassium.

Quelques moyens pratiques de limiter la teneur en potassium des fruits et des légumes :

  • Éplucher les fruits et les légumes qui peuvent être épluchés, par exemple, les pommes de terre, les tomates, les carottes, les pommes et les poires.
  • Coupez les fruits et les légumes en très petits morceaux avant de les consommer.
  • Laissez les légumes dans beaucoup d’eau fraîche pendant au moins deux heures avant de les cuire. Rincez-les avant de les cuire.
  • Faites bouillir les légumes pendant 5 minutes dans une grande marmite, puis changez l’eau et continuez à cuire pendant le temps restant nécessaire.

KalliopiAnna Poulia, Grèce

Apport en protéines pour les patients atteints de MRC

Les études les plus récentes montrent qu’une consommation excessive de protéines est associée à un déclin plus rapide de la fonction rénale. La réduction de l’apport en protéines dans les stades ultérieurs de la MRC retarde le moment du début de la dialyse. Ceci a été intégré dans les directives récentes du KDOQI. Au stade précoce (1 à 3a, DFG 45 ml/min), un apport en protéines normal ne dépassant pas 0,8 g/kg/J est recommandé. À un stade ultérieur, une diminution à 0,6 g/Kg/J ou 0,4 supplémenté avec des acides aminés/cétoanalogues a démontré des effets bénéfiques sur la fonction rénale et la qualité de vie. L’apport énergétique doit être maintenu à un niveau normal. Les conseils réguliers d’un diététicien vous aident à réduire progressivement votre apport en protéines. Une telle réduction peut ne pas être trop compliquée (ou trop restrictive) avec l’aide de produits à faible teneur ou sans protéines.
Le pain et les biscuits ou les pâtes, faibles en protéines, en sel et en phosphore sont disponibles en Europe. Même si les études de cohorte récentes suggèrent qu’un régime à base de légumes, comme le régime méditerranéen, a un effet bénéfique (plus d’apport en fibres, moins d’absorption de phosphate, meilleur profil lipidique) il n’y a actuellement aucune preuve pour recommander un type de protéine spécifique végétale vs animale.
Les contrôles réguliers et les conseils d’un diététicien aident le patient à trouver un équilibre entre le plaisir de manger et un régime limité en protéines.

Philippe Chauveau, France

Apport en protéines pour les patients en hémodialyse

Les besoins en protéines sont plus élevés pour les patients en hémodialyse en raison de la perte d’acides aminés pendant le traitement. Il est donc conseillé aux patients d’augmenter leur apport quotidien en protéines. Selon les directives les plus récentes, il est conseillé aux patients de consommer une quantité suffisante de protéines pour compenser les pertes pendant l’hémodialyse. Cette quantité est équivalente à 1,0-1,5 g de protéines par kg par jour.

Les aliments riches en protéines à « valeur biologique élevée », tels que la viande, la volaille, le soja et les blancs d’œufs sont extrêmement importants. Chaque 30g de viande ou de volaille fournit 7g de protéines à notre corps. Bien que le poisson et les produits laitiers soient des sources de protéines à haute valeur biologique, ils sont également riches en phosphates et doivent être choisis avec prudence selon les conseils diététiques/nutritionnels.

Les aliments qui sont des sources de protéines à « valeur biologique faible », tels que les légumineuses, les céréales et les graines devraient être limités car ils sont également de bonnes sources de phosphate et de potassium. En cas de constipation, cependant, des céréales complètes pourraient être ajoutées à l’alimentation afin d’aider à résoudre le problème.

KalliopiAnna Poulia, Grèce

Sodium

Le sodium, avec le potassium et le chlorure, est l’un des trois principaux électrolytes du corps. Le sodium contribue à la régulation de la pression artérielle et du volume sanguin, à la transmission des impulsions pour la fonction nerveuse et à la contraction musculaire.

Le lien entre l’apport en sel et la pression artérielle a été découvert il y a environ 4 000 ans lorsque l’empereur chinois Huang Ti a établi un lien entre le sel et un « pouls durci ». Aujourd’hui, le sel est le facteur environnemental le plus suspecté d’influencer la pression artérielle et l’athérogenèse. L’Organisation mondiale de la santé recommande une réduction à < 2g/jour de sodium (5g/jour de sel) chez les adultes, ce qui aide à prévenir les événements cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux liés à la pression artérielle (1).

La sensibilisation du public à l’éventuel rôle néfaste d’une forte consommation de chlorure de sodium a été initiée par une étude en Finlande qui a montré que la forte consommation de sodium prédisait la mortalité, notamment chez les hommes et les personnes en surpoids, pendant un suivi de 17 ans (2).

Selon la méta-analyse de Feng J He et al, une réduction modeste de l’apport en sel pendant quatre semaines ou plus provoque une chute significative de la pression artérielle aussi bien chez les individus hypertendus que normotendus, indépendamment du sexe et du groupe ethnique (3).

La réponse exagérée de la pression artérielle à l’apport alimentaire en sel affecte environ 50% des patients hypertendus et 25% des adultes normotendus (4).

Le risque de sensibilité au sel augmente avec l’âge, la présence d’obésité ou de diabète et une diminution de la fonction rénale. Les recommandations du KDIGO (dans « Clinical Practice Guidelines for the Evaluation and Management of Chronic Kidney Disease ») recommandent de réduire l’apport en sel à 90mmol (2g) par jour de sodium (correspondant à 5g de chlorure de sodium) chez les adultes, sauf contre-indication (5).

La restriction alimentaire en sel n’est pas recommandée chez les patients atteints de néphropathies à perte de sel et chez ceux qui sont prédisposés à l’hypotension et à la contraction du volume. Aux premiers stades de la maladie rénale chronique, une consommation accrue de sel favorise la prévalence de l’hypertension et de la protéinurie. Pour la même quantité de sel ingérée, les patients atteints d’une maladie rénale montrent une réponse hypertensive plus importante que ceux qui ont une fonction rénale normale (6).

Un excès de sel dans l’alimentation peut également atténuer les effets antihypertenseurs et antiprotéinuriques des médicaments antihypertenseurs (7,8).

Bien qu’il existe des preuves que l’ingestion de sel pourrait atténuer les dommages rénaux indépendamment de la pression artérielle, les données recherchant l’association entre la restriction alimentaire en sodium et la progression de la maladie rénale et la mortalité ne sont pas soutenantes (9).

D’un point de vue historique, le sel était principalement utilisé pour conserver les aliments. Dans les pays industrialisés, la majorité de l’apport en sodium provient du sel ajouté lors de la transformation des aliments. Les aliments de convenance tels que la restauration rapide, les dîners surgelés, les plats d’accompagnement emballés, les sauces, les collations, les soupes prêtes à consommer, le fromage et la pâtisserie peuvent être riches en sodium. Du sel peut avoir été ajouté à la viande transformée, au pain et aux céréales pour retenir l’humidité et rehausser la saveur. Les repas de restaurant et la restauration rapide peuvent également contenir de grandes quantités de sel.

Conseils pour réduire l’apport en sodium:

  • Préparez les repas à partir de produits frais.
  • Essayez d’utiliser de la volaille, des poissons et de la viande frais plutôt que des produits en conserve, fumés ou transformés.
  • Évitez les fast-foods, les dîners surgelés et les aliments en conserve.
  • Utilisez des assaisonnements sans sodium pour ajouter de la saveur à votre nourriture au lieu du sel, à savoir des herbes, des épices, de l’ail, des échalotes, du persil, des oignons et du jus de citron.
  • Vérifiez la teneur en sodium sur les étiquettes alimentaires pour les sauces, collations, etc. Une valeur quotidienne de 20 pour cent ou plus signifie que l’article alimentaire est riche en sodium.
  • Cherchez des termes comme sans sodium ou sans sel, faible, réduit, ou pas de sel ou de sodium ; ou non salé ou légèrement salé sur les étiquettes.
  • Les boissons peuvent contenir du sodium ajouté, alors vérifiez les ingrédients.
  • Les produits de boulangerie peuvent contenir du sel, il faut donc consommer des produits à base de pain faibles en sodium ou sans sel ajouté.
  • Les aliments contenant du sel alimentaire ou peu de sel peuvent contenir des substituts du sel riches en potassium, alors vérifiez leur teneur en potassium.
  • Rincer à l’eau diminuera le sodium, le potassium et le phosphore dans les aliments en conserve, les haricots, les viandes et les poissons ; alors rincez à l’eau.

Siren Sezer, Turquie

Apport en sodium et en liquide chez les patients en dialyse

L’accumulation de sodium est l’une des conséquences de l’insuffisance rénale, entraînant une augmentation de la consommation d’eau, une augmentation du volume extracellulaire et une montée de la tension artérielle (10). Un contrôle strict du volume est associé à une meilleure gestion de l’hypertension et à une survie prolongée chez ceux sous hémodialyse (11,12).

La capacité des patients atteints de maladie rénale à détecter ou à sentir le sel dans les aliments est souvent diminuée (13). Cela peut contribuer à des niveaux élevés de sodium dans l’organisme en raison d’une augmentation de la consommation alimentaire.

Le patient rénal suivant un régime riche en sodium pourrait se plaindre de la soif, de l’œdème et de l’essoufflement. Réduire l’apport alimentaire en sodium aidera à contrôler la tension artérielle et la consommation de liquides. Chez ces patients, une gestion efficace de l’hypertension nécessite la normalisation de l’équilibre du sodium et de l’excès de volume en atteignant le poids sec idéal (14,15).

Apport en sodium chez les patients ayant subi une greffe rénale

La réduction de l’apport en sodium est également recommandée pour les patients ayant subi une greffe de rein. Chez les patients hypertendus ayant subi une greffe de rein, un faible apport en sodium combiné à une thérapie antihypertensive entraîne une diminution significative de la pression artérielle par rapport à ceux suivant une thérapie sans restriction de sodium (16).

La question de la consommation élevée de sel chez les patients atteints de maladies rénales chroniques ressemble à celle de la maîtrise de la glycémie chez les diabétiques. L’acquisition d’une approche d’autogestion et l’autonomie dans les habitudes alimentaires devraient être une priorité absolue dans la vie des patients.

Rappelez-vous : une cuillère à café de sel contient environ 2 300 mg de sodium, ce qui est la quantité recommandée pour toute la journée !

Sucres et Glucides

Les polysaccharides contiennent généralement de dix à plusieurs milliers de monosaccharides disposés en chaînes. Les principaux types de polysaccharides sont : l’Amidonla Cellulosela Pectineles Gommes et les fibres.

L’Amidon – est probablement le plus commun des polysaccharides et il est composé de longues chaînes de glucose. L’amidon est fabriqué par les plantes lors de la photosynthèse. Il est présent dans les céréales (blé, avoine, seigle, orge, sarrasin, riz, etc.), les pommes de terre et les légumineuses.

La Cellulose – est un autre polysaccharide à longue chaîne fait de nombreux blocs de glucose. La cellulose est également appelée fibre alimentaire. On parle souvent de cellulose comme de fibres alimentaires ou de ce que nous appelions autrefois « les résidus » car le corps humain n’est pas capable de la décomposer pendant la digestion.

La Pectine – Le mot ‘pectine’ vient du mot grec pektos, qui signifie ferme et dur. La pectine est présente dans pratiquement toutes les plantes où elle contribue à la structure cellulaire. Le terme pectine couvre un certain nombre de polymères qui varient selon leur poids moléculaire, leur configuration chimique et leur teneur en sucres neutres. La pectine donne aux fruits leur structure et leur fermeté. Les fruits riches en pectine incluent les pommes et la plupart des agrumes.

Les Gommes – sont principalement utilisées comme épaississants dans les aliments. Certaines algues sont également d’excellentes sources de gommes et sont communément appelées carraghénanes et alginates. Elles sont souvent utilisées comme substitut végétal de la gélatine.

Le Glycogène – est la forme stockée de glucose dans le corps humain. Le corps stocke le glycogène dans le foie, les muscles et le cerveau.

Vitamines

Les vitamines ne contiennent aucune calorie. Elles servent les grandes fonctions de la vie (la vitamine A aide notre vue, la vitamine D les os et les vitamines B aident le système nerveux et l’hématocrite etc …).

Nous les classons en deux groupes :

  1. Les vitamines liposolubles qui sont solubles dans les graisses : Vitamines A, D, E et K.
  2. Les vitamines hydrosolubles qui sont solubles dans l’eau : Vitamines C, B1, B3 ou PP, B5 ou Acide pantothénique, B6, B8 ou Biotine, B9 ou Acide folique et B12.

Philippe Chauveau, France